Selon les données de l’OTM pour 2021, le taux de l’abonnement à des services de visionnement en ligne (77%) a dépassé le taux d’abonnement pour les services de télévision traditionnels (70%), qui est en régression depuis 2012.
Cela entraîne une diminution des revenus des entreprises qui distribuent la radiodiffusion, comme les câblodistributeurs, et conséquemment de leurs contributions dans des fonds de soutien à la programmation canadienne, comme le Fonds des médias du Canada ou les Fonds de production indépendants certifiés qui appuient la production de contenus canadiens.
- Entre 2016 et 2020, ces contributions ont chuté de 431 à 397 millions de dollars.
Les revenus publicitaires des entreprises privées de télévision diminuent également :
- Résultat : une diminution des dépenses en émissions canadiennes, de 6,7% pour les services traditionnels, et de 9.3% pour les services facultatifs et sur demande.
Alors que les fonds disponibles pour les productions canadiennes diminuent, les émissions canadiennes sont en concurrence avec des séries étrangères, dont certaines disposent d’un budget de 10 millions de dollars par épisode!
- Budget moyen d’une émission canadienne anglophone de fiction (1h) : 2 227 000 $.
- Budget moyen d’une émission de fiction francophone (1h) : 546 000 $!
Malgré une augmentation des volumes de production au pays, les productions canadiennes indépendantes ne représentent plus que 31% de la production totale.
C-11 obligera les services de diffusion en ligne à investir dans la création et la production de contenus canadiens. Cela aura aussi pour effet d’augmenter l’offre de contenus canadiens sur les plateformes étrangères et ainsi de permettre un plus grand choix aux auditeurs canadiens.