Non. Les outils de recommandation des plateformes en ligne ne sont pas neutres, loin de là : ils sont déjà biaisés de manière à répondre aux intérêts commerciaux des entreprises du web. Par exemple, sur YouTube, 64 % des recommandations vont aux contenus qui ont plus de 1 millions de vues, et seulement 5% de ces recommandations mettent en valeur des contenus visionnés moins de 50 000 fois. Sur Spotify, les catalogues des majors fournissent 85% des chansons, mais 90% des pièces incluses dans les listes de lecture.
La mise en valeur des contenus sur les plateformes n’est pas aléatoire, ni basée uniquement sur les préférences personnelles des consommateurs. En plus, elle ne tient pas compte des spécificités culturelles du marché dans lequel les plateformes opèrent. La réglementation vise à ce que des objectifs d’intérêt général, comme la politique canadienne de radiodiffusion, soient également pris en compte.