
Montréal, 27 mai 2025 – La Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC) félicite les ministres de la Culture de la Francophonie, réunis à Québec du 22 au 24 mai 2025 à l’occasion de la 5e Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie pour l’adoption d’une déclaration commune ambitieuse. La déclaration propose des engagements clairs et des actions concrètes pour améliorer la découvrabilité des contenus culturels francophones en ligne et elle prévoit la création d’un mécanisme de suivi pour en assurer la mise en œuvre effective.
La CDEC accueille favorablement le positionnement des ministres de la Culture de la Francophonie, qui reconnaissent l’urgence d’agir face aux transformations profondes engendrées par le numérique et aux risques d’homogénéisation culturelle et d’uniformisation linguistique qu’elles entrainent. Elle salue la portée du texte adopté, qui comprend plusieurs engagements répartis en six axes, soit :
Le paragraphe 11 de la déclaration, qui appelle à « porter une position concertée dans les enceintes internationales […] notamment à l’UNESCO », constitue un signal fort en faveur d’une mobilisation internationale cohérente. La CDEC y voit une occasion stratégique pour renforcer la voix collective des États francophones, et plus largement des pays dont les expressions culturelles ne bénéficient pas d’une visibilité équitable dans l’espace numérique. À l’approche de la Conférence des Parties à la Convention de 2005 (juin 2025) et de MONDIACULT 2025 (septembre 2025), elle encourage la mise en œuvre de normes internationales claires et contraignantes, garantes d’une véritable diversité des expressions culturelles en ligne. Cela s’inscrit dans les demandes portées par la CDEC, qui insiste sur la nécessité d’adopter des lois régulant les plateformes de diffusion continue en ligne et sur la nécessité d’adopter des mesures contraignantes pour réguler – tant au niveau national qu’international – le développement d’une intelligence artificielle (IA) générative reposant sur les principes d’autorisation, rémunération, transparence et diversité des expressions culturelles. La reconnaissance de la valeur et de l’originalité des œuvres humaines doit demeurer au cœur des politiques culturelles numériques. La CDEC réaffirme en outre l’importance d’impliquer la société civile dans l’ensemble des processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques culturelles, en particulier dans le contexte numérique, où les bouleversements technologiques exigent une réponse collective, ancrée dans les réalités du terrain. À ce titre, elle tend la main aux décideurs afin de contribuer aux réflexions entourant le développement d’un mécanisme de mise en œuvre de la déclaration adapté à l’évolution des technologies qui affectent la culture. Grâce au rôle de rapporteuse assuré par sa directrice générale, Marie-Julie Desrochers, lors des premières Assises culturelles de l’intelligence artificielle en Francophonie – Cultur’IA, la CDEC a pu transmettre directement aux ministres de la Culture les préoccupations, propositions et attentes exprimées par la société civile. Ce dialogue structurant témoigne de la volonté partagée d’ancrer les politiques publiques dans une compréhension fine des enjeux numériques actuels et à venir (lire l’allocution). Enfin, la Coalition souligne le rôle déterminant du gouvernement du Québec et de l’Organisation internationale de la Francophonie pour la coorganisation de cette rencontre et elle félicite le leadership du ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, pour l’accueil de cet événement majeur à Québec, berceau de l’Amérique francophone. |
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