
La Coalition pour la diversité des expressions culturelles (CDEC) dévoile aujourd’hui son document stratégique S’engager pour la souveraineté culturelle canadienne. Ce texte rassemble les enjeux prioritaires qui font consensus au sein du milieu culturel et il trace la voie pour des décisions ambitieuses de la part du gouvernement fédéral.
Ce document identifie d’abord six enjeux cruciaux sur lesquels le gouvernement ne doit pas reculer, incluant l’exemption culturelle générale dans la révision de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACÉUM), la mise en œuvre de la Loi sur la diffusion continue en ligne et les attentes à court terme concernant le financement. À cela s’ajoutent cinq demandes précises en lien avec l’intelligence artificielle générative, ainsi que deux mesures à coût nul pour le gouvernement, mais essentielles pour la viabilité du secteur de la musique et du livre.
La CDEC rappelle que la culture est un pilier économique et social majeur : en 2023, le secteur a généré 63,2 milliards de dollars en valeur ajoutée et a employé 669 600 personnes.
« La culture canadienne est à un tournant. Sa vitalité et sa pérennité reposent désormais sur des choix clairs et ambitieux de la part du gouvernement fédéral. »
— Bill Skolnik, coprésident de la CDEC et représentant de la Screen Composers Guild of Canada (SCGC)
« Les enjeux que nous présentons cette semaine ne sont pas abstraits : ils concernent directement la capacité du Canada à protéger sa souveraineté culturelle dans un contexte de mondialisation et de transformations technologiques. De plus, dans cette période de grande incertitude, la culture joue un rôle rassembleur majeur, tout en faisant rayonner à l’international les valeurs qui définissent le Canada. »
— Hélène Messier, coprésidente de la CDEC et présidente-directrice générale de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM)
Cette semaine, la CDEC se mobilise à Ottawa pour porter ces priorités auprès des décideurs. Elle organise notamment, le 8 octobre, une réception à la Chambre des communes et a comparu lundi devant le Comité permanent du patrimoine canadien dans le cadre de son étude sur les répercussions de l’intelligence artificielle sur les industries créatives.